Not alive without you: chapitre 11 partie 09[LYBERTYS]

Publié le par Lutraah/Lybertys

Chouchou, ici c'est la partie 9. Direction chapitre 1 pour ta lecture :) Not alive without you: chapitre 11 partie 01[LYBERTYS]


Partie 9.


Je ne fis pas grand-chose de ma soirée, et après avoir mangé léger et pris les médicaments apportés par Thomas, j’allais me coucher, n’ayant envie de rien.

Pourtant, alors que j’étais étendu dans mon lit, je ressentis comme un manque. Privé de sexe ces derniers jours, j’en ressentais pour la première fois l’envie. Peut-être étais-ce du à la venu de Thomas. Souriant, je me laissais aller à penser aux nombreuses choses que nous avions fait tous les deux, chassant avec difficulté le souvenir d’Arnaud qui se faisait tenace. Laissant mes mains parcourir mon corps sous les draps, je lâchais un soupire. Je n’allais pas tout de suite toucher mon sexe, lui laissant le temps de s’éveiller. Je fermais les yeux pour mieux me plonger dans mon plaisir solitaire. Je n’utilisais aucun artifice, laissant mes mains allaient où bon leur sembler. La chaleur commençait à monter en moi, ma respiration s’accélérant. Tout mon corps prouvait que je commençais à m’exciter et pourtant, seul mon sexe restait au repos. Surpris, mais loin de me laissait abattre, je poursuivis, finissant par glisser plus précisément ma main sur mon intimité encore endormi. Lentement, je lui offris des caresses, les mêmes que j’offrirais à un amant. Patiemment, j’attendis qu’une excitation monte, me donnant pour excuse la fatigue et la maladie encore présente. Une de mes mains s’activait sur mon sexe, tandis que l’autre s’aventurait à ma guise sur le reste de mon corps. J’arrivais presque à oublier Arnaud, chassé par Thomas et toute la flopé de mes autres amants. J’avais plutôt matière pour ce faire.
De la surprise et la patience, je finis par passer par l’agacement. Mon sexe était toujours au repos alors qu’il aurait déjà du montrer une réaction. Mais il ne se passait strictement rien, comme s’il ne répondait à aucun de mes stimuli. Mon cœur commença à battre étrangement vite. Ce n’était plus l’excitation qui le guidait, mais l’angoisse grandissante. J’eus beau persévérer à l’aide de toute ma volonté rien ne vient, me privant du plaisir espéré. Déçu et touché dans mon orgueil masculin plus que je ne l’aurais cru, je quittais précipitamment mon lit. Attrapant ma veste et mon paquet de cigarette après avoir enfiler des vêtements qui traînaient, je sortis sur la plage. Prenant le temps d’allumer une cigarette, je me mis à marcher droit devant moi, comme si je tentais de fuir ce qui venait de m’arriver dans ma chambre.  C’était la première fois, et je ne trouvais pas de raison valable à cet état. Mes pas se faisaient de plus en plus rageurs, avançant sans jamais m’arrêter, fumant cigarette sur cigarette, épuisant les forces que j’avais récupérer ces jours-ci.
Un nouvel étourdissement me saisit et je tombais brusquement sur les genoux dans le sable. J’avais une envie oppressante de pleurer, mais je me retins. Jamais je ne m’abaisserais à cela. Je n’aurais été qu’un faible.
Rien que l’idée de ne plus être capable de baiser me rendait fou. J’avais envie de hurler, de me rouer de coup. Je n’avais pas une haute estime de mon être ces jours-ci et c’était le coup de grâce. Une haine sans nom s’emparait de moi, alors que l’on m’enlevait la seule chose pour quoi j’étais capable.
Que serait ma vie sans cela ? Tout cela ne prouvait que les dires d’Arnaud. J’étais seul et la seule chose qui me rattachait aux autres, même à Thomas semblait m’avoir été enlevée…
Ce ne fut qu’à l’aube que je réussis à rentrer. Mes jambes avaient refusaient de m’obéir. J’étais littéralement frigorifié, mais je ne l’avais remarqué que lorsque le soleil commençait à se lever. Le temps c’était comme arrêtait lorsque j’étais tombé à genoux. J’étais resté dans le sable à fixer l’horizon le regard vide à constaté la réalité de la vie que je menais. Si j’étais resté figé, le temps avait continué à défilé, impitoyable.
A bout de nerfs, j’allais sous la douche et me fis couler un bain brûlant dans l’espoir de récupérer un peu de chaleur. Je m’assoupis à moitié dans le bain, continuant de trembler légèrement. Je ne savais pas quoi faire. Sortant du bain, j’allais me coucher, comme pour fuir ma vie qui devenait un enfer. Comment avais-je pu tomber aussi bas, en si peu de temps…

 

Deux jours étaient passés depuis cet incident. Si mon état physique s’était amélioré et que je comptais retourner travailler le lendemain, mon problème d’érection était loin d’être réglé.  Ce n’étais pourtant pas faute d’avoir essayé, avec ou sans accessoires à différent moment de la journée. Je me sentais aussi pitoyable qu’haineux envers moi.
Je me sentais d’une humeur irascible même si je n’avais croisé personne depuis la visite de Thomas. Après m’être rasé ma barbe de plusieurs jours, et habillé de propre, je me préparais à aller rendre visite à ma mère, l’ayant négligé ces derniers temps. Regardant mon reflet dans le miroir, je soupirais en me voyant amaigri. Il fallait sérieusement que je me ressaisisse. Ce n’étais pas mon genre de me laisser aller ainsi à m’apitoyer sur mon sort. Je n’avais pas eu de nouvelles d’Arnaud mais j’avais pris la décision de l’appeler ce soir. Allant voir mon courrier avant de partir, je fus surpris de recevoir une lettre manuscrite au milieu des factures et publicité. Je tournais l’enveloppe et mon cœur s’emballa étrangement lorsque je lu le nom et l’adresse de mon ami.
Retournant dans le salon, je m’assis confortablement sur le canapé avant de décacheter la lettre.  Je reconnaissais son écriture et son côté irrégulier prouvait qu’il avait écrit avec émotion.   Arnaud ne faisait pas exception, il avait une écriture horrible de médecin. Ce n’était pas son genre de m’écrire des lettres. Elle n’était pas très longue. Me concentrant et appréhendant un peu, je me lançais enfin dans la lecture.


 «            Cher Jonas,


Lorsque tu recevras cette lettre, je serais surement déjà parti. J’ai besoin de temps et d’éloignement pour réfléchir et me remettre de tout ce qui vient de se passer. J’ai beaucoup réfléchi à ton conseil, et je trouve que ne plus te voir pendant quelques temps est la meilleure chose pour nous deux. Ce matin, on m’a proposé une formation à l’étranger pendant plusieurs mois, et j’ai sauté sur l’occasion. Je pars dès demain. Tu as raison, je me fais bêtement du mal à espérer quelque chose de toi depuis toujours et je crois que j’ai enfin compris que cela n’arriverait pas. Je l’ai seulement compris lorsque tu as refusé de m’aider ce soir où Samuel est venu chez toi. Je t’en ai d’abord énormément voulu de m’avoir mis dehors. Tu ne faisais que confirmer ton égoïsme. J’avais besoin de toi, besoin de ta présence, de ta tendresse, mais surtout de ton amour. Mais j’ai finalement compris pourquoi tu m’avais rejeté. Si j’étais resté cette nuit là, il n’y aurait pas eu cette coupure franche entre nous. Nous serions redevenus des amis, et j’aurais continué à espérer en secret une relation sérieuse avec toi. Mais je ne peux plus maintenant. Tu n’imagines pas à quel point je souffre Jonas et la douleur de la perte de Samuel n’a rien à voir avec cela.
Elle n’est finalement que minime. Au fond, je ne faisais qu’utiliser Samuel, agissant égoïstement avec lui. Certes je l’aimais, mais pas comme je t’aime toi et je ne vois que la distance pour m’en détacher. C’est ce que nous aurions du faire depuis le début. Je ne regrette pas ce que je t’ai dit, même si cela était déclamé sur le coup de la colère. Je t’aime Jonas, et je t’en veux de ne pas me rendre cet amour. Je meurs à petit feu à côté de toi, tu m’es nocif et je le réalise enfin…
Cependant, je ne te souhaite qu’une chose, et tu vas me trouver mièvre et idiot  lorsque je vais te l’écrire. Je souhaite que tu trouves enfin une personne faite pour toi, une personne que tu aimes. J’espère de tout mon cœur que tu connaîtras cela un jour et que tu laisseras à cette personne de la place dans ta vie. Je sais maintenant que cela ne sera pas moi, je devrais t’en vouloir et pourtant je ne souhaite que ton bonheur.
Si la vie que tu mènes actuellement te convient, alors peu importe du moment que tu es heureux. Mais ne reste pas seul Jonas, aucun être humain ne peut survivre seul.
C’est pourquoi je vais finir ma lettre ainsi. Tu n’imagines pas l’inquiétude que j’ai à te laisser ainsi, mais promets-moi de poursuivre tes principes sans en pâtir. Tu dois être en train de te dire de me mêler de mes affaires, mais je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose. Je garde mon numéro de portable si tu as réellement besoin de me joindre, mais malheureusement une coupure franche me paraît la plus appropriée. Ne m’oublie pas cependant.

Je t’aime.

Arnaud

 

Je repliais la lettre et la posais sur la table. Mon cœur se compressait, je me sentais mal, mais les larmes ne venaient pas. Ce ne fut qu’à cet instant que je réalisais combien j’aimais Arnaud. Imaginer qu’il ne serait plus là me fit un vide immense, comme pris d’un vertige au bord d’une falaise. Je me levais précipitamment, attrapais mes clefs de voiture. J’avais envie de m’effondrait, mais je ne voulais surtout pas me laisser aller à ce genre de chose. Je venais de perdre le seul être qui m’étais réellement cher dans ce monde, mon seul ami, même si ce n’était que momentané. Plus rien ne serait pareil entre nous, c’était terminé, comme une rupture, une rupture douloureuse… Mais c’était pour le bien de mon ami. Si tout mon être me criait de l’appeler, de m’excuser, de lui dire de revenir, je m’en empêchais violemment. Arnaud avait pris la décision la plus censé en s’en aller. Il avait enfin fait ce qu’aucun de nous deux n’étais parvenu à faire jusqu’à aujourd’hui. Il était le plus fort de nous deux. Je l’admirais, je l’aimais et je le laissais partir…


Assis sur un banc dans le parc de la maison de repos de ma mère, je n’avais pas envie de rentrer chez moi. Personne ne m’y attendait, seule ma solitude. Etrangement, c’était moi qui avait été le plus absent des deux lors de ma visite avec ma même.
Un petit vent frais passait sur mon visage, mes yeux se perdant sur les personnes âgées venues prendre l’air elles aussi.
Qu’allais-je faire maintenant ? J’étais seul, et je ne pouvais même plus bander, tel un moins que rien. J’étais étrangement investit de la même envie qu’Arnaud. J’avais envie de partir, mais pour changer de vie. Je voulais changer de travail, de changer de ville, de quitter cet endroit, de m’y éloigner et de ne plus revenir. Plus rien ne me rattacher ici. Egoïstement, je pensais que même pas mère ne se soucierait pas de mon absence. Je viendrais simplement la voir moins fréquemment. A quoi bon mes visites qu’elle oubliait dès lors que j’avais franchi le pas de la porte ?
Je perdais ma liberté ici, elle s’était terni, j’avais besoin de renouveau, sans m’avouer que je voulais simplement fuir…
Perdu dans mes pensées, je ne vis pas une femme arriver, s’asseyant simplement à côté de moi, sans demander si cela me déranger.

-              Bonjour, finit-elle par me dire, ne voyant pas de réaction de ma part.

Me tournant vers elle, je répondis la même chose machinalement. Pourtant mes sourcils se froncèrent. Elle portait l’uniforme d’infirmière, mais je ne l’avais jamais ici vu auparavant. Et pourtant elle avait quelque chose de familier, sans que je sache dire de quoi il s’agissait précisément.

-              Vous êtes nouvelle ici ? Finis-je par lui demander devant son silence.
-              Oui, j’ai commencé il ya deux jours.  Vous êtes Jonas ? C’est bien cela.
-              Euh oui… Lui répondis-je en fronçant les sourcils, sans pour autant lui demander comment elle connaissait mon nom.

Pourtant, elle répondit à ma question muette.

-              Je m’occupe de votre mère, elle me parle beaucoup de vous petit, et je vous ai vu avec elle tout à l’heure…

Je ne répondis rien à cela. S’il y avait bien une chose dont je n’avais pas envie de parler c’était de ma mère.

-              Désolée, je vous dérange peut-être ? Me dit-elle, soudain gênée. Mais je vous ai vu ici et je ne sais pas, j’ai eu envie de parler à ce fameux Jonas. Mais je vais vous laisser maintenant, excusez moi encore. Finit-elle en se levant.

-              Si vous m’aviez dérangé, je vous l’aurais tout de suite fait comprendre, lui répondis-je avec un sourire. Mais je préfère tout de suite vous prévenir, j’aime les hommes.

Faussement vexés, mais pas choquée le moins du monde par la découverte abrupte de mon homosexualité, elle se rassit à côté de moi.

-              Si j’avais vraiment voulu vous draguer, je ne m’y serais pris ainsi. Je suis mariée. Cependant, je peux dire que vous êtes une perte pour la gente féminine, fit-elle avec un clin d’œil. Je ne peux pas rester longtemps, je suis simplement en pause.

Je répondis à son sourire, amusé par ce qu’elle dégagé, comme un bol d’air frais, contrastant avec ma mine maussade. Alors que je sortais une cigarette, elle m’en demanda une tout naturellement.

-              Je suis désolée, j’ai oublié mon paquet dans ma voiture, je vous en rendrais une la prochaine fois.

Elle se mit alors à parler en prenant le peu de pause alors que je l’écoutais silencieusement. Alors que j’aurais pu être ennuyé de l’entendre ainsi me débiter tout un discours, je fus curieusement intéressé et elle parvint à me captiver par son discours. Il était rare que je sois en contact avec des femmes. Ainsi, j’appris qu’elle était nouvelle dans la ville et qu’elle s’ennuyait parce qu’elle ne connaissait pas grande monde. Son mari avait été muté et elle l’avait suivit, trouvant un travail ici par chance et contact.
Elle partit aussi vite qu’elle était venue lorsqu’elle vu l’heure.

-              Oh mon dieu, le temps de ma pause est largement dépassé, il faut que je file. Contente d’avoir fait votre connaissance. J’espère vous revoir ici ! On ira boire un café la prochaine fois.
-              Avec plaisir, répondis-je.
-              A bientôt.

Et c’est ainsi qu’elle fila à travers les arbres du parc en courant. Je la regardais en souriant, mais ce sourire s’effaça bien vite lorsque je me retrouvais seul avec moi-même, toujours aussi perdu avec cette envie présente de nouveaux horizons. Je n’étais pas du genre à agir sous un coup de tête, mais je décidais d’envisager la situation avec sérieux. Me redressant, je finis par me lever et rejoindre ma voiture. Avant tous ses projets, beaucoup de travail m’attendait à mon club suite à ma longue absence…



La suite: chapitre 12.
Ps: dites-moi si vous voulez que je mette dans quelques temps déjà une partie de mon chapitre ou si vous préférez avoir tout d'un coup... ;)

Publié dans Not alive without you

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A
<br /> <br /> voila deja 3h passée ,pas reussi a lacher cette histoire tellement elle est prenante...Tellement qu'a chaque fin de chapitre on se dit"allez encore un dernier" sans jamais pouvoir s'arreter<br /> lol.Bref ,j'adore vivement la suite !!! Merci merci merci <br /> <br /> <br /> <br />
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T
<br /> <br /> C'est bien triste pour Jonas. il se retrouve tout seul<br /> <br /> <br /> Cette histoire est vraiment prenante, merci beaucoup de nous la faire partager<br /> <br /> <br /> J'espère sincèrement qu'il trouvera une personne à aimer (par exemple Thomas avec qui il a une relation ambigue)<br /> <br /> <br /> j'attends la suite avec impatience<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> j'aime beaucoup cette histoire entre jonas et thomas et pour  la question je dirai que j'aimerai bien avoir un petit bout pour faire patienter car votre histoire et géniale et il et dur de<br /> sarreter comme sa en attendant la suite....<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Bonjour les filles!!!!!<br /> <br /> <br /> je sais sa fait très charlie mais je suis loin de l'être, je suis tomber sur votre site pas pur hasard et je ne le regrette pas, je viens de devorée au sens propres cette histoire et trouve<br /> quelque peu dommage qu'il n'y a pas de fin, moi qui souhaiter voir Jonas remonter la pente avec Thomas ou même un autre, ne pas le laisser comme sa le pauvres.<br /> <br /> <br /> Avec l'espoir que vous n'avez pas arreter ce serais fort dommage au vue de votre écriture.<br /> <br /> <br /> Amicalement et a bientôt je l'éspere.Crow<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Et me voila à relire cette histoire toujours aussi sympa !<br /> <br /> <br /> Vous vous faites attendre pour la suite. :)<br /> <br /> <br /> Bonne continuation<br /> <br /> <br /> <br />
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