Not alive without you: chapitre 12 partie 02 [LUTRAAH]

Publié le par Lutraah

 

Le lendemain fut merveilleux. Je me sentais tellement bien que j'avais l'impression de m'éveiller sur un nuage. Je me sentais comme le stéréotype de l'homme qui avait atteint un orgasme la veille et qui allait vivre une magnifique journée grâce à ça. Je m'étendis en baillant et voulus retrouver mon mari que je ne sentais plus contre moi. Mais personne… Les draps étaient tout froids, il était parti depuis un moment. Je mis rapidement mon peignoir et pensai qu'il était simplement parti travailler. C'est légèrement déçu par l'espoir d'avoir une journée pour profiter de lui que j'allai jusqu'à la cuisine chercher faire du café. 

 

Mais alors que j'allais abandonner l'idée de me faire un petit-déjeuner, j'entendis la porte d'entrée se refermer. Je trouvai Quentin, souriant, avec une odeur de croissants embaumant déjà la pièce. 

 

- Il y avait un monde fou! J'ai crus que j'allais devoir me battre pour les derniers. Mais… J'ai gagné!

- Tu es le plus fort, tout le monde sait ça.

- J'ai quand même du bousculer une vieille qui tentait de me dépasser.

 

Riant, j'entourai mes bras autour de son cou pour lui déposer un baiser, sentant alors sa main libre se poser aussitôt sur ma fesse, mon peignoir court révélant une partie de mon corps par mes bras relevés. Il me sourit d'un sourire que j'aurais voulu voir jusqu'à la fin de mes jours et il me donna une légère tape sur la fesse avant d'aller mettre les croissants la table. Je mis la table et nous contentions de déguster le petit-déjeuner en amoureux, comme si nous ne nous étions jamais arrêté à le faire. Quentin engloutit son croissant et but son café presque d'une gorgée avant de s'exclamer:

 

- Aujourd'hui, j'ai envie qu'on passe la journée ensemble. Ca te dit qu'on fasse les magasins ensemble? Ensuite… On pourrait aller dans ce restaurant que tu aimes, le… 

- "L'orangerie"?

- Voilà. Puis… pourquoi pas aller se faire faire un massage dans le centre? 

- J'adorerai… dis-je attendri par sa proposition de passer la journée rien qu'à deux.

- Et je propose que tu y ailles dans cette tenue! plaisanta-t-il. Ca te va à ravir ce… tout petit peignoir.

 

Il insista tellement sur les derniers mots qu'il me mit mal à l'aise. C'est timidement que je tentai de tirer un peu le tissu pour qu'il dissimule davantage mes cuisses.

 

- C'est un peu trop…? demandai-je les joues rouges.

- Juste assez pour moi. Mais il faudra juste qu'on aille se doucher ensemble, pour… calmer mon ardeur de te voir si dénudé. 

 

Pour seule réponse, je débarrassai mes mains des miettes de mon croissant et lui sourit en me levant et lui tirai la main vers la salle de bain. 

 

Après seulement une heure et demi de buée et de libération sexuelle, nous nous mîmes en route vers le centre commercial où il me permit de dépenser sans compter. Il me regarda essayer un bon nombre de tenues, critiquant positivement ou non. Je dus le repousser plusieurs fois de la cabine, bien trop gêné de ce qu'il avait en tête. Il se laissa également lui-même à essayer certains costumes qui éveillaient à mon tour un désir pourtant éteint depuis très peu de temps. 

La journée se passa d'une rapidité et d'une perfection qui m'angoissait. Tout se passait tellement bien que j'avais peur de ce qui allait suivre. Quentin m'avait offert des vêtements, une montre magnifique et horriblement cher, nous allâmes manger dans un restaurant gastronomique… Et tout cela avec le sourire, sans la moindre nervosité au point que cela en créait en moi. Avait-il quelque chose à se faire pardonner? J'en eu des soupçons tellement grands, que Quentin le remarqua. Alors que nous mangions à la terrasse de ce restaurant qu'il était vrai, j'appréciais particulièrement par la qualité de ses mets, je me rendis compte que je fixais Quentin sans discrétion tout en mangeant, l'air perplexe.

 

- Il y a quelque chose qui ne va pas? demanda mon époux.

- Rien! m'exclamai-je, un peu trop vivement, sorti tout à coup de mes préoccupations.

- Tu me fixes bizarrement. Un de tes cadeaux ne te plait pas? 

- Si! Enfin… je veux dire, non, pas du tout. Tout est parfait. Vraiment… parfait.

 

Je le rassurai d'un regard tendre et lui caressa la main pour lui faire oublier mon moment de doute. D'ailleurs, tout cela était stupide. Je me forçai à arrêter de penser. Finalement, je ne faisais qu'attirer le malheur sur moi, à force de cogiter de cette manière.

C'est quand nous sortîmes, bras dessus bras dessous que je le croisai. Cet homme. L'homme qui me procurait tout ce bien-être quand j'en avais besoin. Jonas. Je me raidis tout à coup à l'idée que nous allions le croiser. Je maudissais cette ville si petite. Si nous avions vécu dans un endroit plus grand, les chances de le croiser auraient été minimes. Mais je me retrouvais là, à marcher vers lui, heureusement des lunettes de soleil au nez qui me permettait d'oser le regarder. Je sentis alors le bras de Quentin se resserrer sur moi qui me paniqua. Et s'il savait tout. Et s'il était au courant alors qu'il ne me disait rien. Peut-être préparait-il sa vengeance. Peut-être qu'en réalité, j'étais beaucoup moins discret que je ne le pensais. Quentin avait tellement de connaissances… Tout à coup, je voulus mourir de honte de leur faire ça à tous les deux. Et le regard de Jonas me rendit malade. Le mépris, la jalousie, l'envie, la pitié… Toutes ces choses si négatives que j'avais créer en lui alors que le but n'était que le contraire de tout cela. Je ne pus m'empêcher de remarquer à quel point Jonas avait l'air mal. Le teint livide, les joues creusées… Il n'allait pas mieux que la veille. J'eus envie de m'arrêter, lui demander comment il allait, si je pouvais faire quelque chose pour lui mais je l'avais déjà bien assez enfoncé comme ça. Je ne pouvais plus me permettre de le voir comme bon me semble. Je me devais, pour son bien, le mien et celui de Quentin, de me forcer à ne plus le revoir. Ainsi pourrait-on tous reprendre le cours de nos vie comme elles l'étaient. Sans lui. Sans moi. 

 

Mais cette pensée me serra tellement le coeur que je dus me mordre la lèvre afin de ne pas pleurer. Nous le croisâmes sans que personne ne remarque le regard qu'il me lançait. De mon côté, lâche comme je l'étais, je me contentai de baisser la tête de honte, haïssant tout à coup cette journée. 

 

Vers la fin de la journée, alors que nous revenions du centre de bien-être qui m'avait procuré un bien fou et où j'avais réussi à me détendre. Nous nous approchâmes alors de mon magasin, et je demandai à Quentin si nous pouvions nous arrêter une minute le temps de reprendre le courrier. 

 

- Thomas, je sais pas… On n'a plus trop le temps, là.

- S'il-te plait, c'est au bout de la rue! Je n'en aurai pas pour longtemps.

 

Sur ces mots, je lui déposai un baiser sur les lèvres et trottinai jusqu'à l'entrée où je découvris une chose étrange. Un panneau était collé à la porte d'entrée où il était inscrit "à vendre". J'ouvris le magasin et y pénétrai pour vérifier ce panneau. Je découvris alors un numéro de téléphone. Celui de Quentin…

 

 

Suite à la troisième partie:   Not alive without you: chapitre 12 partie 03 [LUTRAAH]

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