Not alive without you: chapitre 11 partie 08[LYBERTYS]

Publié le par Lutraah/Lybertys

Partie 8.


Le plus difficile fut de me réveiller le lendemain vers midi dans le même état que la veille voire pire. Le silence régnant dans ma maison que j’avais tant chéri me pesait aujourd’hui douloureusement. Je me redressais difficilement et me rendis laborieusement à la salle de bain, pris de vertiges. Allumant la lumière et me plaçant devant le miroir en me maintenant tant bien que mal au lavabo, je soupirais en voyant l’état de mon visage. Un bel œil au beure noir, et un filé de sang sécher qui coulait le long de mon nez jusqu’à l’angle de ma douche.
Silencieusement, je filais sous la douche, m’asseyant directement au fond de celle-ci, incapable de tenir debout. Après un temps que je jugeais interminable, je fus propre mais n’avais qu’une envie : m’étendre à nouveau pour dormir.
Mais alors que je me dirigeais vers mon canapé, j’entendis quelqu’un sonner à la porte. Autant dire que j’hésitais à aller ouvrir. Mon envie de ne voir personne ne s’était pas envoler et était toujours bien présente.  Mais je me décidais finalement à ouvrir et qu’elle ne fut pas ma surprise de voir Thomas devant chez moi. Après ce que je lui avais dit et fait subir malgré moi la veille, c’était vraiment la dernière personne que je m’attendais  à voir.
Un petit sourire étira ses lèvres face à ma surprise, puis sans me dire un mot et encore moi me demander mon avis, il déposa un bisou sur ma joue et rentra chez moi. Se dirigeant directement vers la cuisine, je le regardais faire, hébété.  Je finis par le suivre et remarquais en même temps que lui que rien n’avait bougé depuis la veille où nous avions quitté la cuisine. Se retroussant les manches, Thomas commença à récupérer ce qui pouvait l’être et se mit à faire à manger.
Me rapprochant de lui, poussé par l’orgueil, je lui dis :

-              Ce n’est pas nécessaire Thomas, ne te sens pas obligé.

Thomas se retourna pour me répondre et j’eus l’impression qu’il le fit un peu trop vite. Tout fut soudain flou et je perdais la notion de l’espace autour de moi. Je ne savais plus si j’étais debout ou bien allongé. Tout fut blanc pendant de courtes secondes et lorsque la vue me revint, je me retrouvais à genoux par terre avec Thomas abaissé près de moi, me maintenant tant bien que mal, et m’appelant, mort d’inquiétude, par mon nom.
Sans me laisser le choix, il m’aida aussitôt à me rendre jusqu’au salon et me fit m’étendre sur le canapé.

-              Ca va mieux ? Me demanda-t-il avec sérieux. Ne me fais plus une frayeur comme ça. Reste là et je vais te faire à manger. Tu dois avaler quelque chose sinon tu ne guériras pas.  Je suis sur que tu es mort de faim.

Sans vraiment l’écouter je souris. J’avais l’impression d’entendre ma mère. Fermant les yeux, je ne le vis pas partir. Je l’entendis légèrement s’affairer dans la cuisine, me reposant comme je le faisais depuis trois jours. Je somnolé lorsqu’il revint. Je refusais son aide pour me redressais et je le remerciais pour le repas. Il s’assit à côté de moi avec une assiette légèrement moins remplie.  Si je n’avais pas particulièrement faim au début, ce ne fut qu’après plusieurs bouchées que je réalisais combien mon corps manquait de nourriture. J’avais perdu un peu de poids ces derniers temps avec toutes ces histoires. Ce n’était rien d’alarmant, mais il ne fallait pas que je perde plus et je me trouvais à la limite.
Si l’appétit m’était revenu, il me fut cependant difficile de finir mon assiette et ma lenteur m’insupportait. Thomas avait finit depuis un moment et je me donnais l’impression d’être un vieillard. Retrouvant quelques forces, je voulus me lever pour ramener mon assiette mais Thomas m’en empêcha et fila dans la cuisine pour faire la vaisselle. J’étais assez mal à l’aise de me faire materner ainsi. Ce n’était pas dans mes habitudes et pourtant j’en avais besoin. Thomas ne tarda pas à revenir, avec quelques cachets et un linge humide à mettre sur mon front. Sans me laisser le choix, il me fit m’allonger à nouveau et pris place à côté de moi, à genoux sur le tapis.
C’est à ce moment là seulement que je me sentis obligé de lui dire, culpabilisant pour la veille :

-              Excuse-moi pour hier soir Thomas, toute la scène et la manière dont je t’ai parlé…
-              Ce n’est pas grave, me coupa Thomas. Je comprends…

Un silence s’installa. Mes yeux étaient à moitié clos mais je luttais pour continuer d’être près de Thomas. Sa présence m’apaisait étrangement, sans que je sache dire pourquoi. C’est alors qu’il commença à me demander, les joues rouges :

-              Est-ce que c’est vrai que tu as… Avec Arnaud.

Je me tendis aussitôt et Thomas s’empressa de dire avec timidité :

-              Excuse moi, je suis débile de demander cela, je n’aurais jamais du, oublie ma question…

 

Je ne pus m’empêcher de soupirer. Je n’avais pas honte de la réponse. Je pouvais la lui donner. Me redressant légèrement pour lui parler plus en face, je dis d’une voix terne emprunte d’un dégout de moi-même :

-              Malheureusement oui. J’ai couché avec Arnaud. Je pourrais te dire qu’on était bourré, me chercher des excuses… Mais ce serait hypocrite et je ne le suis pas. Il a voulu, il était mal face à sa relation bancale avec Samuel, et je n’ai pas su dire non.

Le silence suivit et Thomas se mit à fuir légèrement mon regard alors que j’ajoutais surement par besoin d’évacuer un peu :

-              Arnaud ne m’a pas rappelé depuis hier soir, et je ne sais même pas si je dois le faire. Je ne sais plus quoi faire avec toute cette histoire.


Je soupirais de douleur et de lassitude. Cette histoire m’atteignait bien plus que je ne le pensais et l’état de mon corps n’était que de la surface. Face au silence de Thomas je ne pus m’empêcher de lâcher :

-              Toi aussi tu me trouves horrible c’est ça ?...

-              Non ! S’empressa de dire Thomas un peu vivement. Je… Euh…

Il ne savait pas quoi dire. D’ailleurs qu’y avait-il à dire. J’étais horrible, et il n’y avait pas de conseil pour cette situation qui ne faisait que se noircir. Mon regard se voila et ce fut à mon tour de fuir son regard.

Le silence retomba entre nous, ne voyant pas quoi ajouter, et j’osais à peine imaginer ce que Thomas pensait de moi en cet instant. Il ne devait pas avoir une plus haute opinion de moi. Je sautais sur tout ce qui bougeait sans morale et cela était aussi valable pour mon meilleur ami. Je savais qu’i ne l’exprimerais jamais tout haut et pourtant cela m’aurait fait du bien d’entendre à quel point j’étais écœurant.
Allait-il se détourner de moi ? C’était malheureusement ce que je lui conseillais. Mais qu’étais-je pour lui, à part son amant, partageant seulement de la baise. En outre, si cela était vrai, pourquoi étais-je là pour lui lorsqu’il en avait besoin et inversement. Excepté Arnaud, Thomas avait été le seul à voir mes défauts et mes faiblesses. Quels étaient réellement nos rapports ? Est-ce qu’être là l’un pour l’autre était véritablement être des amants ? J’aimais le sexe avec lui plus que tout, mais j’aimais aussi en cet instant présent le savoir prêt de moi. Le regard baissé et emprunt de tristesse, je ne pouvais voir ce qu’il faisait, même si je sentais ses yeux posés sur moi, me scrutant tel un juge.
Je ne savais étrangement plus quoi dire et encore moins quoi faire. Pour la première fois, c’était moi qui n’osais pas le regarder en face. C’est alors que je sentis sa main tiède se poser sur mon avant bras, tandis que l’autre passait avec douceur sur ma joue, m’invitant sans obligation à tourner la tête vers lui. Un frisson parcourut mon échine lorsque je croisais enfin son regard. En cet instant, il pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert. J’étais perdu, tout autant que mon être criait ma détresse. Thomas semblait serein et avait ce je ne sais quoi que je ne parvenais pas à décrire. Déstabilisé, je ne faisais qu’attendre, sans savoir ce qu’il avait décidé de faire. Lentement, sans lâcher mon regard, il rapprocha son visage du mien. Etait-ce de la compassion que son regard reflétait ? Ma tête tournait et je ne savais pas si cela était vraiment du à la fièvre.
Je pouvais sentir le sang battre dans mes tempes, envahi d’un ressentis qui m’étais jusqu’alors inconnu. Thomas n’était maintenant qu’à plus que quelques millimètres, et peu de doutes planaient quand à ce qui allait suivre...  J’accueillis ses lèvres en le laissant mener la dance, même si la tendresse qu’il dégageait me déstabilisait. Envahi par sa chaleur, je ne me rendais compte qu’à cet instant combien j’étais froid intérieurement. Sa main glissait sur ma nuque, alors que sa langue investissait ma bouche, à la rencontre sa jumelle. Jamais il ne m’avait embrassé ainsi, c’était un baiser différent de tous les précédents. Il ressemblait étrangement au baiser qu’il m’avait donné lorsque j’avais perdu mon père, mais je ne le vivais pas aujourd’hui comme un simple réconfort. Sa langue enlaçait la mienne, me menant loin de mes problèmes et de mon état actuel. Me laissant transporter par Thomas, je commençais à me sentir étrangement bien, retrouvant un sentiment qui semblait m’avoir quitté depuis longtemps. J’atteignais avec lui comme une sorte de paix intérieure, trouvant refuge dans s on affection. A demi allongé sur moi, je m’écartais légèrement du bord du canapé pour lui laisser un peu de place, tout en l’attirant à l’aide de mes bras pour le serrer fort contre moi. J’avais besoin de sentir cette présence, tout autant que ce baiser qu’il m’offrait, plus que les mots qu’il ne savait me donner. Je parvenais à retrouver une certaine place. Thomas ne me jugeait pas, et il était en train de me le prouver. Alors que je rejetais ma propre existence et mes actes, Thomas me ramenait peu à peu, me faisant me sentir vivre. Je ne savais comment il était capable de cela, mais je me laissais simplement transporter, sans penser, simplement exister.
Thomas restait allongé contre moi, enlacé dans mes bras. Nous ne cherchions pas l’acte sexuel, de simples baisers et caresses étaient échanger, n’allant pas plus loin que de la tendresse. Je ne savais pas si cet état tiendrait dans le temps, mais je le prenais comme une pause qui m’étais accordé, un instant de repos que je n’étais parvenu à avoir jusqu’à cet instant.
Lorsque nos échanges cessèrent, Thomas resta allongé près de moi, à moitié couché sur moi, la tête posée sur mon torse. Je ne le repoussais pas, bien au contraire, le retenant de mes deux bras. Je voulais rester encore dans cette petite bulle, je ne voulais pas retomber maintenant dans ma vie. En réalité, je voulais m’en échapper, en sortir, tourner le dos à tout cela et partir le plus loin possible pour être quelqu’un d’autre, pas le Jonas Delas que tout le monde connaissait. Mes yeux commençaient à se fermaient, emporté par la fatigue alors que je tentais de lutter. Mais si je n’étais plus cette personne, alors que serais-je ? Que pouvais-je être à par Jonas, cet homme qui se revendiquait libre et qui transpirait d’égoïsme ? Pouvais-je être différent ? Ce fut cette dernière question qui effleura mon esprit avant de sombrer dans le sommeil.
J’étais entre deux rêves lorsque je sentis cette chaleur si confortable me quitter. J’entrouvris à moitié les yeux et Thomas sembla me murmurer qu’il devait y aller. Sans vraiment lui répondre, je sombrais à nouveau, trop engourdit de sommeil. 

Je m’éveillais seulement en début de soirée. Le soleil était encore présent, bien que la luminosité s’amoindrissait à travers les rideaux. M’étirant, je me redressais et me retrouvais en position assise. Tout était à sa place et rien ne laissais deviner la venu de Thomas cet après-midi.
Je commençais à être perdu quand à nos rapports. Il était simplement venu me voir, par inquiétude au sujet de mon état et ce qu’il avait fait pour moi cet après midi avait amélioré mon état plus que je ne l’aurais cru. Et cela ne s’arrêtait pas à seulement un repas préparer, mais ce sentiment de solitude et de rejet de mon être s’était comme légèrement estompé, réduit un bref instant pour me perdre de respirer, comme une bouffée d’air frais.

Je ne savais pas comment il s’y était réellement pris, et si tout cela avait été fait consciemment. Je repensais à sa présence dans cette maison, à la raison de sa première venue, et au moment qu’il avait passé chez moi.
Etions-nous des amants ? Des amants ne se comportaient pas ainsi l’un pour l’autres, des amants ne se voyaient que pour coucher ensemble et rien de plus, gardant leur propre vie séparée sans y interférer. Etions-nous dans ce cas-là des amis ? Des amis ne couchaient pas ensembles. Un pincement vif et violent me sera le cœur à cette dernière pensée, Arnaud revenant aussitôt à mon esprit. Non, des amis ne devaient jamais coucher ensembles…
Me redressant vivement, je dus rester un moment sans bouger, ma tête se remettant à tourner. Pour la première fois de depuis plusieurs jour, je voulais une cigarette et prendre l’air, signe que ma guérison physique était en bon chemin.
Marchant hagard jusqu’à la cuisine, tentant de repousser de mon esprit les images d’Arnaud et moi commettant l’irréparable,  et tout ce qui s’en suivait, je ne pus que sourire amusé et touché en voyant mon repas du soir soigneusement préparé par Thomas.
Ne pouvant gâcher sa nourriture, et même si je n’étais pas parti pour me nourrir, je me retrouvais sur ma terrasse, le ventre plein, savourant une simple cigarette en regardant la mer calme.
Mes yeux commençaient déjà à se fermer et je pouvais sentir la fièvre remontrer malgré les cachets. Ce fut surtout le froid et les frissons qui me forcèrent à rentrer. N’ayant pas envie d’une chose particulière, j’allais simplement me coucher, désirant fuir grâce au sommeil mes pensées qui tournaient sans cesse autour d’Arnaud. Je ne savais même pas si je devais l’appeler et encore mois quoi lui dire. Ce fut avec l’angoisse au ventre à son sujet que je sombrais à nouveau.

Je me réveillai tout en sueur le lendemain en fin de matinée. J’avais passé une nuit atroce. Je ne me rappelais plus de mes cauchemars avec précision, mais Arnaud y était présent. Je frottais mes poignets comme si j’avais été attaché à nouveau mais cette fois-ci contre mon gré.
Je me levai précipitamment, désirant quitter ce lit et par là même ces cauchemars.
Arrivé dans la salle de bain, je sursautais en voyant mon reflet. Les cernes qui ornaient mon visage donnaient l’impression que je n’avais pas dormi depuis des jours et un tourment insatiable se déchaînait dans mes prunelles. Jamais je ne m’étais vu ainsi, aussi misérable.
Soupirant, je me passais de l’eau sur le visage, comme si cela pouvait y changer quelque chose, avant de filer sous la douche pour me débarrasser des souvenirs de cette nuit.
Alors que je sortais de la salle de bain avec une simple serviette nouée sur la taille une fois que j’eus terminé, j’entendis sonner à ma porte. Surpris et ne réfléchissant pas vraiment quand à ma tenue, j’allais ouvrir, me demandant qui cela pouvait être. Et ce fut encore Thomas, le même et éternel sourire timide affiché sur son visage. Je le vis aussitôt rougir quant à ma tenue peu décente, bien qu’il ne se gênait pas non plus pour regarder. Malheureusement pour lui, et pour moi, je n’étais pas en état de grand-chose aujourd’hui encore.

-              Je ne te dérange pas ? Finit-il par me demander.
-              Bien sur que non Thomas… Répondis-je volontairement charmeur avant de lui laisser la place pour rentrer.

Je le suivais dans le salon et il finit par se tourner vers moi et m’expliqua :

-              Je t’ai pris quelques médicaments plus adapter à ton état à la pharmacie, et j’ai amené un dvd et du maïs pour faire du pop-corn… Si tu te sens en état bien sur !
-              Merci Thomas, répondis-je simplement.

J’avais normalement du mal avec le fait que l’on s’occupe ainsi de moi, mais étrangement avec Thomas c’était différent. C’était comme si je mettais ma fierté de côté. Contrairement au jour précédent, je l’aidais à faire à manger après m’être habillé sous sa demande. Nous profitâmes du soleil sur la terrasse, ne parlant pas énormément, mais appréciant le silence que nous partagions, ponctué par le bruit tumultueux des vagues.
Nous n’abordâmes pas le sujet d’Arnaud, et de ce que j’avais fait, car je n’en ressentais pas le besoin, ou plutôt, n’en avait pas la moindre envie. Je voulais prendre du recul, me sortir un peu de tout cela et Thomas m’aidait dans ce sens. Lorsqu’il sentit que je commençais à fatiguer, nous allâmes nous installer confortablement dans le salon pour le film. Alors que je m’occupais de mettre en place le dvd, Thomas alla faire du pop-corn. Il revint avec un plat rempli et pris place à côté de moi sur le canapé, posant son saladier sur ses genoux. Il n’hésita pas à se coller à moi, et je l’enlaçais d’un bras, posant ma main sur son épaule opposée.
Il avait amené une comédie et je savais que son choix n’était pas fait au hasard. Ma pensée se confirma durant le film alors qu’il n’arrêtait pas de me jeter des regards inquiets sans pouvoir les contenir. Je fus touché plus que je ne l’aurais cru, même si l’idée que mon état minable soit si transparent m’agaçait.
Durant tout le film, nous restâmes soudés l’un contre l’autre, comme si Thomas sentait que j’avais besoin de sa chaleur. Une fois le film terminé, il s’écarta de moi à contrecœur :

 

-              Je suis désolé Jonas, je vais devoir y aller, j’ai une commande de meuble à terminer pour un client avant demain…
-              Tu n’as aucune obligation à rester ici Thomas et encore moins à t’excuser, dis-je en me levant à mon tour. Merci pour tout ce que tu fais pour moi…
-              C’est normal, me dit-il avec un sourire qui aurait fait craquer plus d’un homme sur cette planète. Par contre je ne pourrais pas venir demain, je suis désolé…. Quentin… Il sera de retour… Annonça-t-il plus hésit
ant.

-              Je comprends, répondis-je assez froid malgré moi.

Cela n’avait rien à voir avec de la jalousie, mais je ne comprenais toujours pas comment Thomas pouvait ainsi s’accrocher à un homme aussi exécrable que Quentin. Il méritait tellement mieux… Rien que l’image de l’état de son corps la dernière fois me mettait hors de moi. Mais je ne pouvais rien y faire et n’avais pas mon mot à dire dans cette histoire.
Je raccompagnais Thomas jusqu’à la porte et alors qu’il allait sortir, je l’attrapais par le bras, le forçant à se tourner vers moi.  Sans lui laisser le temps de réagir, mes lèvres se collèrent contre les siennes pour lui offrir un baiser dument mérité. Passé l’instant de surprise, Thomas y répondit avec vigueur. Sans ce baiser, je fis passer plus qu’un simple merci et j’espérais que Thomas le remarquerait.


S’il m’avait donné un baiser étrange hier, c’était à mon tour aujourd’hui. Nous nous séparâmes chancelant, lorsque l’air vint à manquer. Glissant directement jusqu’à son oreille après avoir croisé son regard grisé, je lui murmurais :

-              Je te promets de rattraper ce temps perdu la prochaine fois et de te remercier comme il se doit…

Ces paroles me ressemblaient plus que le baiser que je venais de lui donner. C’était comme si je retrouvais une petite part de moi-même.
Nous nous quittâmes avec un sourire et un dernier baiser qui laissa des rougeurs sur les joues de Thomas. Une fois qu’il fut partit, je sentis la fatigue due à la maladie me prendre de nouveau et m’installais simplement sur mon canapé devant la télévision. Sans m’en rendre compte, je m’assoupis jusqu’au soir.

Chapitre 9: Not alive without you: chapitre 11 partie 09[LYBERTYS]

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